L’A.S.B. sur sa lancée
Invaincue lors des matchs de préparation, l’A.S.B. accueillait le club de Fletrange pour peaufiner les derniers réglages avant la reprise du championnat d’ici dix jours. Au terme d’une première mi-temps aboutie et d’une seconde plus poussive, les hommes de Laurent Bourg l’ont logiquement emporté (3-1). La marche en avant se poursuit.
Trois groupes, un travail à la carte
Entre Betting et la Corse, le téléphone a dû chauffer cette semaine. Matthieu Ultsch en stage de varappe sur l’île de Beauté (à moins qu’il ne s’agisse du tournage de la série pour ados « Hélène et son garçon »), Laurent Bourg, sa moustache et ses crocs, reprenaient le flambeau. Pour le coup, dans cette dernière ligne droite avant le début officiel de la saison 2015-2016, il avait concocté un menu différencié pour les hommes à sa disposition : certains étaient conviés à disputer la rencontre, d’autres partaient en balade avec un Jonathan, aux formes ventrales décidemment pleines de charme, un dernier groupe mixant, enfin, un peu de temps jeu et poursuite de la préparation physique. Avant tout cela, une séance d’essayage fut organisée dès 17h00 dans les vestiaires, le nouveau pack frappé de la virgule ayant été reçu, le tout sous le regard du Président Thébault, la Cristina Cordula de l’A.S.B.
Une première mi-temps léchée
Dès l’entame de la rencontre, les Oranges qui se distinguent. C’est Maxime qui, malgré son attaque spéciale, bute tout d’abord sur le gardien visiteur avant que Danilo, excentré côté droit, tente une frappe à ras de terre qui sera trop croisée. L’A.S.B. est récompensée de ses efforts sur un coup du sort qui vient frapper nos hôtes : une main malencontreuse sanctionnée, à juste titre, par Christopher, l’arbitre de la rencontre. Mikaël se charge d’appliquer la sentence d’un plat du pied qui passe semble-t-il sous le ventre du gardien. Le long de la main courante, on voit des enfants pleurer, d’autres spectateurs, plus âgés et avachis sur le banc de touche, ont même des spasmes. C’est dégueu mais c’est dedans (1-0). Ce qui sera par contre bien plus agréable à l’œil, c’est cette frappe sèche à l’entrée de la surface du même ailier bettingeois qui viendra heurter la barre transversale quelques instants plus tard. Enfin ça…c’était avant. Avant l’improbable, l’irréel. Disons-le franchement : le magique, la féérie de Noël en plein mois d’août. Mikaël, côté gauche, trouve un Jean Thébault monté du diable vauvert ; à la lutte avec le dernier défenseur, celui-ci hésite devant la bête en sueurs, toutes narines dehors. C’est alors qu’il se rappelle les paroles du célèbre Jean-Claude Duss : « Oublie que t’as aucune chance, vas-y, fonce, sur un malentendu, ça peut marcher ». C’est alors qu’il prend le meilleur sur son vis-à-vis (du genou ? du tibia ?) avant d’enchaîner une frappe de son pied faible (encore que, pied « faible » pour un tel joueur ne signifie pas grand-chose) qui, par le truchement de rebonds façon dunes sahariennes et d’un gardien surpris, termine sa course au ras du poteau (2-0). L’A.S.B. se donnera plus d’air encore quand, dix minutes plus tard, Mikaël reprendra, en demi-volée, un centre de Sandro (3-0). Côté visiteurs, Maxime (jusqu’à la 30e minute de jeu) puis Thomas, sont au régime sec…Dominateurs dans le jeu, l’A.S.B. se fait néanmoins une petite frayeur juste avant la pause quand, au sortir d’un dégagement raté, l’un des attaquants récupère le cuir pour prendre Tipi à contre-pieds (3-1). Durant la seconde période, le jeu baissera clairement en intensité comme en précision, ceci s’expliquant sans doute par un turn-over inévitable en cette période propice aux tests. On citera néanmoins ce coup-franc de Florian capté par le gardien, ce débordement de Mikaël sur lequel Maxime est empêché de scorer par le gardien avant que mon tacle, sur le cafouillage qui s’en suit, ne passe au-dessus. Pikachu, à nouveau lui et sous le regard de ses copains Teletubbies (tous présents à l’exception de Dispy et sa cheville douloureuse), n’aura pas plus de réussite dans le dernier quart de jeu, le gardien, l’empêchant définitivement d’être récompensé de sa débauche d’énergie dans l’entre jeu bettingeois.
Sandro, Mikaël, les hommes en forme
Mettre en avant des individualités dans un sport collectif, ça reste toujours un brin délicat. Une fois que l’on a dit cela, l’honnêteté commande néanmoins de constater que depuis deux semaines, deux hommes ont déjà sérieusement affuté leurs crampons. Dans le rôle du passeur à l’intelligence de jeu réelle, Sandro aura rayonné durant le premier acte. Au four, au moulin et à la truelle, il aura parfaitement su alterner jeu court/jeu long, bien que certains coéquipiers jugent opportun de lui rappeler l’importance du travail défensif…En tout cas, lors du tournoi organisé par la S.S.S.H. comme ce soir, entre lui et son ailier gauche, le courant passe. Un ailier qui, depuis dix jours, à les baguettes en feu, prouvant que malgré un style que l’on jugera à minima « particulier » (pour ne pas dire autre chose), il sait aussi se montrer redoutable dans la surface. Pour eux comme pour l’A.S.B., le plus dur va bientôt débuter : confirmer les bonnes dispositions entrevues.