L’A.S.B.G. fait ses devoirs
Pour son second week-end de matchs amicaux, l’A.S.B.G. avait ressorti ses cahiers, l’escapade du côté de Hellimer en guise de hors d’œuvre ayant nourri une farouche volonté de se retrousser les manches. Si la A su tenir en échec l’équipe fanion de Grostenquin, pensionnaire de 1ère division (1-1), la B, de son côté, a dominé une sélection de Moselle-Est qui l’a longtemps fait déjouer (7-4).
Un test match (presque) comme les autres pour la B
Samedi en fin de matinée. Laurent Bourg apprend que le club de Grostenquin ne dispose pas d’assez de joueurs en B. Du coup, ça sent la carotte XL et ça, Laurent Bourg, ça lui irrite la moustache. Ni une ni deux, il chope son portable, trouve une prise, branche la recharge. Interdit de lui parler jusqu’à nouvel ordre. Il est fin prêt pour entamer une course contre la montre. Son objectif : trouver d’ici la fin de journée en formation de substitution. Après des hectolitres de sueurs, 6 cartouches de clopes et 3 jerricanes de Kanterbräu, ça y est, la lumière au bout du tunnel est là : il vient de trouver 7 valeureux joueurs d’une équipe du coin qui sont dispo. Pour faire le nombre, il fait fumer son smartphone et dégote 4 autres joueurs. Par contre, une condition sine qua non à la rencontre : ne pas divulguer l’identité des clubs des joueurs concernés, dès fois que les coachs en soient informés, sortant dès lors un vieux tee-shirt de Nicky Larson et la massue de 100 tonnes. Ne soyez donc pas étonnés que l’on évoquera donc une « sélection de Moselle-Est », en somme un mix entre le Bassin Houiller et le Pays Naborien. Et cette sélection, elle va franchement casser les noisettes pendant longtemps, bien aidée il est vrai par une équipe locale qui joue à l’envers. Ce sont d’ailleurs les visiteurs qui vont ouvrir le score sur un bijou de demi-volée qui trouve la lucarne opposée (1-1) avant que Driss, côté droit, ne trouve la tête croisée d’Alpha Industrie (1-1). Si l’A.S.B.G. reste aphone, peinant à se montrer dangereuse, manquant en outre de coffre au milieu, ce sont bien les visiteurs qui sèment le plus souvent le trouble au sein d’une défense remaniée. Heureusement, quand ce n’est pas le portier local qui est à la parade, ce sont les joueurs de la sélection qui manquent de précision dans la surface. Après un rappel à l’ordre durant la pause, la physionomie de la rencontre change quasiment du tout au tout par la suite, et l’on voit une B écarter de plus en plus le jeu, trouver les intervalles, faire tourner cette satanée chique et fatiguer, de fait, une courageuse équipe adverse. Néanmoins, souvent coupés en deux, les locaux se font surprendre (1-2) avant que Gaëtan, l’homme au 1487 contacts sur Facebook (dont 98% de sexe féminin), ne frappe au but et voit sa tentative détournée par un malheureux défenseur qui prend complètement son gardien à contre-pieds (2-2). Dans la foulée, bien servi par Josian, votre serviteur trouve le chemin des filets sur une frappe croisée (3-2). On se dit que la machine est désormais bien lancée. Enfin…jusqu’à cette percée du n°8 adverse qui, côté droit, trace littéralement tout droit entre plusieurs joueurs et trompe un Maxime blasé (3-3). Dans une rencontre dont vous vous doutez qu’elle est devenue totalement débridée, ça passe d’un camp à l’autre et Taylan (sans e), encore appelé Mister (ice) T, lâche, comme il y a une semaine, mais il est vrai de plus près, une minasse qui fait mouche (4-3). Quelques instants plus tard, sur un corner tiré en retrait, Gaëtan plante le but du match, cette fois sans pied adverse, reprenant sans contrôle et voyant sa frappe mourir côté opposé, et avec l’aide du poteau (5-3). Dans la catégorie des buts « pas dégueu », il y aura juste après, la réduction du score par la « sélection ». A nouveau une histoire de corner. A nouveau une histoire de frappe croisée sans contrôle petit filet opposé (5-4). Il reste tout au plus cinq minutes à jouer et l’A.S.B.G. ne pliera plus. Au contraire, sur une louche d’Alpha Industrie pour Josian, celui-ci sert votre humble compagnon de lecture pour un but d’une difficulté rare (6-4). Ce dernier sera même balancé de façon éhontée (smiley de votre choix) dans la surface juste avant le coup de sifflet final. Il se fera justice lui-même, après avoir posé son sonotone, son dentier, sa prothèse de hanche et ses deux genouillères (7-4). Si l’issue finale demeure sympathique, si les Oranges surent (heureusement encore) élever leur niveau de jeu en cours de seconde période, il n’y a pour autant aucune matière à en faire des tonnes tant ce fut, par moments, insuffisant. Juste à vider son sac pour mieux le préparer pour mercredi soir. Plus que jamais, travailler, c’est la santé.
La A monte en puissance
Après la fessée de la semaine passée, la semaine fut, vous vous en doutez, éminemment besogneuse. Acharnée même. Pour que les corps soient mis à rude épreuve et fin prêts à l’heure H, chacun pouvait ainsi compter sur la science de Thomas Ultsch, préparateur physique en chef. Quand il percevait un regard plein de souffrances (voire parfois emprunt de haine), il lançait : « Tu verras, à la fin de la saison, tu me remercieras« . Soit. En tout cas, bien que le narrateur n’ait été physiquement présent à Grostenquin (oui, c’est un choc pour toi mais, jusqu’à preuve du contraire, il n’a pas le don d’ubiquité), il semble que la prestation fut d’un tout autre calibre qu’à Hellimer. Durant une rencontre divisée en tiers temps, ce sont mêmes les hommes de Matthieu Ulstch qui parviendront à ouvrir le score. Un corner exécuté par Bastien, une pression de Bryce sur un défenseur…contraint à un csc des familles (0-1). Si les locaux recolleront au score au cours du 2e tiers-temps, des témoignages concordants de joueurs attestent de plusieurs occasions franches aux bénéfices de l’A.S.B.G. dont une une tête de Yann, une frappe sur le poteau de Sandro et une issue similaire pour Bastien, après une frappe en bout de course. Au final, après une première demi-heure que d’aucuns jugeront comme « quasi parfaite« , l’A.S.B.G baissera un peu le pied. Presque logique compte tenu de la débauche d’efforts consentis depuis maintenant deux semaines. Par textos interposés, le coach de l’A.S.B.G. témoignait lui-aussi de sa satisfaction. S’il relevait un manque de finition, il saluait dans le même temps une formation qui monte en puissance. En somme, de quoi se rassurer avec la ferme volonté de mettre les bouchées doubles.
By Maître Renard