La A sur le bon chemin,
la B s’enlise dangereusement
Malgré des conditions climatiques exécrables, l’on vit quand même des sourires à l’A.S.B.G. Pour son premier match officiel, la A n’a ainsi pas manqué sa reprise, elle qui s’en est allée arracher une précieuse victoire face à Weneck 2 (3-1). De la joie, forcément, qui contraste avec la soupe à la grimace au menu de l’équipe réserve. Battue sèchement à Carling 2 (3-0), elle reste engluée dans les bas-fonds de son championnat. Pour elle, ça se complique sérieusement.
« ça y est, je me remets même à fumer pendant les matchs… »
« Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville. Quelle est cette langueur qui pénètre mon cœur ?« .
Paul Verlaine en maillot bleu marine. Une pluie incessante, un vent glacial, et une prestation bien trop inconstante pour déboucher sur autre chose qu’une nouvelle déception. A regarder les vingt-cinq premières minutes de ce Carling 2 – A.S.B.G. 2, on se risquerait au plan grand des pessimismes. Dépassés, en retard, n’alignant pas trois passes consécutives, perdus, les hommes de Laurent Bourg sont restés aux vestiaires. En face, la vivacité des verts donne le tournis. Heureusement, sur un une-deux dans la surface, leur n°9, bien que seul, croise trop sa frappe. L’avertissement n’ayant pas servi de leçon, les locaux finissent par ouvrir le score au quart d’heure de jeu. Profitant de l’apathie de leurs adversaires, un nouvel une-deux des familles se termine en face à face. Cette fois, leur n°11 ne rate pas l’occasion et trompe Bryce de près (1-0). Peu à peu, les bleus sortent de leur torpeur. Rien de transcendant, mais ils ont deux-trois possibilités de revenir dans la rencontre. D’abord sur un centre de Gaëtan côté droit pour Danilo, mais le tatoué bute sur le gardien, puis sur un dégagement raté du même portier qui est récupéré par Benjamin. Ni une ni deux, l’ailier gauche file au but mais, avant d’armer sa frappe, se fait rattraper par un défenseur. Surtout, peu de temps avant la pause, les hommes de Laurent Bourg vont jouer d’un contre qui aurait pu (dû) être fatal. Récupérant la balle dans son camp côté droit, Danilo joue avec votre serviteur qui l’envoie guerroyer mano à mano avec le gardien carlingeois. Malheureusement, NTM bute une seconde fois sur le gardien. Durant la pause, on s’en doute, Laurent Bourg n’est pas jouasse. Quand ça commence par un « on va se parler vrai« , tu peux t’attendre à ce que le vent continue de souffler, même dans la chaleur dans les vestiaires. Le topo est simple : « Personne n’y est, personne« . Manque de concentration, marquage élastique, défaut de recherche des intervalles, formation jouant (beaucoup) trop bas, tout ou presque y passe. Les têtes basses, Jocelyn tente lui-aussi de poser les bases d’un renouveau, appelant en substance à jouer – enfin – davantage en bloc. Dès le retour des vestiaires, l’A.S.B.G. 2 manque d’égaliser. Lancé côté droit, le tout frais Abdel trace et voit sa frappe détournée en corner par le gardien. Durant les vingt premières minutes de ce second acte, les visiteurs semblent enfin avoir l’envie de présenter un autre visage. En jambes, Abdel, côté droit, adresse un centre un chouilla trop aérien pour le narrateur qui ne parvient pas à décroiser sa tête. Les Bleus pressent mais n’y arrivent pas. Ils vont même se faire punir une seconde fois sur un débordement et une frappe détournée par Bryce. Attentistes, les verts ont tout loisir de récupérer la balle, de centrer au second poteau pour un vert absolument seul et qui, à un mètre des cages, n’a plus qu’à assurer sa reprise (2-0). On aura beau pester contre une prétendue position de hors-jeu, le constat est là, et l’ampleur de la tâche devient quasi insurmontable, d’autant que sur un nouveau débordement, Bryce s’interpose à nouveau. Malheureusement, comble de poisse, l’arrière gauche guenvillo-bettingeois glisse au moment de se dégager et la chique parvient sur un vert qui fusille Bryce de près (3-0). Faisant les cent pas près de son banc, Laurent Bourg s’allume même une clope. Pas bon signe, et on l’entend maugréer dans sa barbe « ça y est, je me remets même à fumer pendant les matchs…« . Entre temps, Danilo n’avait pu cadrer un coup-franc à 18m. Comme un signal d’alerte que cette B s’approche de plus en plus du précipice.
Solidarité
Même météo mais résultat diamétralement opposé à quelques kilomètres de là. Sur ses terres, l’équipe première de l’A.S.B.G. a repris sa saison par le même bout qu’elle avait achevé ses matchs de préparation. Face à l’équipe réserve du Weneck, dans ce duel de frères, c’est le « Momo de la force » qui l’emporta, sous le regard de nombre de membres de la famille. Néanmoins, on ne résumera pas cette rencontre à un simple duel fratricide. Non, après des semaines passées l’œil fixé sur le calendrier et leur position au classement, les hommes de Matthieu Ultsch avaient surtout envie de donner de la matière à leur réveil entamé depuis plusieurs semaines déjà, eux qui connurent un début de saison pour le moins délicat. Dans une rencontre disputée, le premier véritable fait de jeu arrivera à la demi-heure de jeu, quand Tipi, le gardien local, se claquera sur un dégagement. A peine de retour suite à une récente blessure similaire, que le voilà déjà contraint de quitter les siens. Quelques minutes après, sur un ballon donné par Sandro, Fred, nouvel entrant, aura l’occasion d’ouvrir le score, mais son ballon piqué passe de peu à côté des cages du gardien naborien. Juste avant la pause, ce sont les joueurs du Weneck qui se procurent une occasion sur un centre et cette reprise qui file au-dessus. De retour des vestiaires, les locaux verront enfin la lumière blanche suite à un coup-franc de Sandro repoussé par le poteau. Heureusement, Pierre est en embuscade (1-0). Sur un corner de Michel, Fred double même la mise de la tête (2-0). Piqués au vif, les visiteurs se révoltent et finissent pas revenir dans le match (2-1).
La meilleure défense étant l’attaque, plutôt que de se recroqueviller façon romains dans Astérix, les hommes de Matthieu Ultsch, forts de leur solidarité réelle, vont repartir à l’assaut et se donner de l’air par Yann (3-1).
Une réalisation qui vient sceller l’issue de la rencontre et, surtout, donner plus de consistance encore à l’objectif maintien. Si l’esprit demeure le même, il ne fait pas de doute que celui-ci sera (quasiment) une formalité.
By Maître Renard