A.S.B. : Un pas de plus pour la A,
un repos forcé pour la B
Jouera ? Jouera pas ? Bon ben jouera pas…
Samedi 21h30. Le secrétaire de l’A.S.B. reçoit un appel. A l’autre bout du fil, le Président du club de Flétrange : avec la pluie tombée cette semaine, le terrain est impropre à la pratique du football. Aussi, il convient de reporter la rencontre. Un mail plus tard, le Président bettingeois répond à ladite correspondance, faisant remarquer l’absence d’arrêté municipal pouvant justifier, selon lui, la démarche, remettant en question toute procédure dite d’urgence, possibilité offerte du 1er novembre au 15 mars. Grâce à son iPhone et à sa vision qui ne souffre d’aucune myopie (quoique, dans le cas contraire, cela justifierait en partie les contrôles du tibia), le Président vérifie la date : nous sommes bien le 16 avril. De fait, ses joueurs durent se pointer à Fletrange, la mort dans l’âme, car bien conscients qu’il y avait une très forte probabilité de passer un dimanche sur le canapé. Et ce fut effectivement chose faite, à ne pas confondre avec « et ce fut chaussette », expression consacrée par ceux qui, après obtention de leur paire en début de saison, réussirent à la paumer deux jours plus tard. Pourtant, une fois sur place, l’arbitre usait de ses yeux (comme tous les joueurs présents, eux qui jaugèrent la surface de jeu dans les grandes largeurs) et du fameux test de la balle rebondissante pour constater qu’à part 2-3 zones en délicatesse, rien n’empêchait la pratique du football, ce qu’il consigna dans son rapport mais n’empêcha pas les hommes de Laurent Bourg de repartir, amers, dans leurs chères pénates. Dommage pour la B, elle qui n’a pas eu l’occasion de confirmer sa bonne forme du moment…
La A ne rate pas le Coche…ren.
Après une semaine marquée par des entraînements enfin pratiqués sur le terrain de Guenviller et un nombre de participants appréciable, la A, emmenée par Matthieu Ultsch, connaissait sa leçon sur le bout des crampons. A ce stade du championnat de 3e division, l’horizon est dégagé et les perspectives claires comme de l’eau de roche : gagner pour donner plus encore de réalité à cette accession dont on a déjà du mal à envisager comment elle pourrait s’échapper. Tout commence sous les meilleurs auspices quand, profitant d’un cafouillage, Mikaël rôde et ouvre le score (1-0). Bien que le narrateur n’ait pu être physiquement présent durant la première période, et à attendre les mots de l’entraîneur du cru à la pause, il semble que les trente premières minutes furent bonnes voire très bonnes. Durant ce laps de temps, les Oranges auraient même pu (dû) se mettre à l’abri mais ni Sandro, ni Mikaël, pas plus que Pierre, dont la tête était détournée par le gardien, ne parvinrent à trouver le chemin des filets. Encore que, pour le dernier nommé, on pourrait dire que le fait d’avoir franchi son Rubicon à lui, après être passé (dans son esprit du moins) du monde de l’adulescence à celui d’une vie maritale d’ici un an, puisse l’avoir quelque peu troublé et lui avoir (momentanément) ôté sa précision légendaire. Par contre, à cette première demi-heure aboutie, succéda, à entendre tonner Matthieu Ultsch dans le vestiaire, un dernier quart d’heure somme toute merdique, marqué par une égalisation des visiteurs sur leur première occasion : un centre repris de volée, et avec succès, par l’un des attaquants (1-1).
Marqué également par des agitations dans les calebasses et la nécessité de baisser rapidos sa tension pour rester dans le match. Heureusement, les locaux se rassureront rapidement par celui qui entend marquer la saison de son pointu innommable. C’est ainsi qu’au bout de dix minutes tout au plus, à l’entrée de la surface côté gauche, Mikaël tentait sa chance, sa frappe croisée faisant mouche (2-1). Libérés, délivrés, les Oranges trouvaient à nouveau la faille deux minutes plus tard quand, lancé par Bastien, la Princesse Daech voyait son centre mal capté par le gardien. Heureusement, Bastienvoilàduboudin était là pour pousser la chique au fond des buts (3-1).
Tandis que les canardeurs, emmenés par leur chef de file répondant au doux pseudonyme d’Alpha Blondy, passaient leur temps à critiquer tout ce qui se passait sous leurs yeux frustrés, ils virent surtout Cocheren revenir dans la danse à peine le coup d’envoi donné. Sur un coup-franc côté droit, la défense renvoyait de la tête et, plein axe, l’un des Bleus allumait et trompait Maxime qui s’était dit que, non, franchement, sauter dans la boue, ça salit (3-2). Après un maître coup-franc de Sandro dans le bas du mur (…), après que Mikaël ait foiré un face-à-face en piquant sa balle dans les champs plutôt dans les cages, celui-ci se rattrapa de la plus belle des manières en tentant, dos aux buts, une frappe décroisée qui laissait le gardien sur place (Maxime S. aime ça ; 4-2). Si la fin de match vit surtout l’arbitre distribuer quelques biscottes pour les visiteurs sur un terrain qui ferait passer celui de Fletrange pour le stade de France, la joie du vestiaire bettingeois était colorée d’un avenir qui, dès la semaine prochaine, pourrait être gravé dans le marbre. Face à Valmont 2, il ne sera plus question de se perdre en conjectures : si victoire il y a, montée il y aura. C’est simple et funky.
By Maître Renard