A.S.B.G. : La A confirme,
cruel Mannequin Challenge pour la B
En principe, et sauf à ce que le D.M.F. décide de programmer une dernière rencontre la semaine prochaine, les deux formations de l’A.S.B.G. firent, ce dimanche, leur ultime tour de piste de la phase aller. Pour des issues contraires. Si la A a largement dominé les voisins du Fc Hochwald 2 (5-0), la B, qui pourtant menait 2-0 à vingt minutes de la fin, a finalement rompu face à Créhange-Faulquemont 2 (3-2).
Pour la B, un scénario qui se répète
Samedi soir, Laurent Bourg, THE coach de la B, a le portable greffé à la main. Ce n’est plus un simple moyen de communication moderne, c’est un glaive. Il a des envies de meurtre, la faute à des néozélandais qu’il ne peut décidemment pas encadrer, et à des Bleus, au pays de l’ovalie, qui ne sont pas loin de les faire dérailler. Pas loin. C’est vous dire si le lendemain, il espérait que son week-end prenne une teinte enfin plus gaie. Longtemps, ses joueurs auront badigeonné son dimanche de couleurs chatoyantes. D’entrée, ce sont eux qui se procurent la première occasion quand, de loin, votre serviteur tente sa chance, mais sa frappe est captée par le gardien. Mieux, au bout d’une dizaine de minutes de jeu, sur une louche partie du milieu de terrain, J.F.C. contrôle la chique de la poitrine, laisse un petit rebond et ajuste le gardien sur un lob inspiré (0-1). Un début canon qui surprend les joueurs de Créhange-Faulquemont. Si les Rouges profitent d’un raté de l’arrière garde pour se présenter face au gardien visiteur, ils manquent heureusement de justesse, et cette frappe croisée l’est un peu trop pour finir au fond des filets. Sans marcher sur l’eau, les Bleus font mieux que résister et arrivent souvent à combiner avec justesse. Surtout, ils manquent le but du K.O. quand Abdel récupère, côté droit, un mauvais dégagement du portier local. Il sert alors le narrateur qui ne réussit pas à prendre le meilleur sur le libéro, parvenant néanmoins à glisser la balle sur sa gauche à Danilo. L’intériste décide alors de fêter son anniversaire en s’offrant une réalisation dans un angle fermé…oubliant trois de ses collègues (J.F.C., Abdel et moi-même) qui, chacun à son emplacement (deux dans l’axe et bibi au 2e poteau), célèbre sa frappe décroisée foirée de banderoles haineuses et autres quolibets qui rebondissent sur la pelouse. Les Rouges réagissent et vont se procurer deux occasions que l’on a du mal à calibrer tant l’X.X.L. paraît encore un peu light. Chaque fois, cela part d’un centre côté gauche : sur la première, l’attaquant manque son plat du pied seul au second poteau et, dans la foulée, c’est leur n°9 qui, seul aux six mètres, place sa tête au-dessus de la barre. Pourtant, à la pause, ce sont bien les visiteurs qui regagnent les vestiaires avec une courte, autant que précieuse, avance. Comme il est devenu un sport national pour la B de passer au travers de ses deuxièmes périodes, l’heure est au sérieux mais aussi à la prudence. Bougée par une équipe de C-F qui ne veut pas en rester là, la barque bleue tangue mais l’équipage jamais ne chavire. Mieux, sur un ballon donné par Josian quasiment sur la ligne médiane, Abdel s’en va glisser la balle entre les jambes du gardien parti à sa rencontre, et ce avant de pousser la balle au fond des filets (0-2). Avec deux pions d’avance à une vingtaine de minutes de la fin, on se dit que les choses sont bien embarquées. Sauf que les Rouges ne lâchent pas l’affaire et que les Bleus vont satisfaire à une mode qui vient de débarquer il y a quelques jours : le Mannequin Challenge. Quasiment sur le coup d’envoi, sur un centre côté droit, l’un des Rouges place victorieusement sa tête alors que deux joueurs visiteurs lui contestaient le coup de boule (1-2). Rien ne va désormais plus chez les Bleus et les Rouges trouvent même la barre sur une frappe à l’entrée des seize mètres. Il reste dix minutes à jouer et la cabane commence à tomber sur le chien. Un ballon donné dans le dos de l’arrière garde et leur n°9 trouve enfin le chemin des filets sur une frappe décroisée au premier poteau (2-2). Cinq minutes plus tard, bis repetita côté gauche. Vous connaissez le refrain : louche dans le dos de la défense et petit lob sur le gardien de l’A.S.B.G. (3-2). Battus dans le combat et l’intensité, à bout de souffle, les joueurs de Laurent Bourg n’y sont plus et, à l’exception de la réalisation de D.J. Abdel et un ou deux contres mal joués, force est de constater que les velléités de la première période auront fait place, quarante-cinq minutes durant, à une apathie désormais récurrente. Si le match en retard face à Porcelette devait ne plus être distribué avant l’année prochaine, il sera alors grand temps pour ce groupe de poser les questions indispensables à la compréhension de ces visages si différents qui la conduisent à présent à côtoyer les bas-fonds du classement de 3e division.
La A remet le couvert (et quelqu’un se prend un petit pont)
Après sa victoire face à Vahl-Ebersing, l’équipe première de l’A.S.B.G. comptait bien se rassurer encore un peu plus en accueillant Hochwald 2. Si Mikaël rate un face à face au bout de quelques seconde de jeu, butant sur le gardien, les joueurs de Matthieu Ultsch parviennent néanmoins à ouvrir le score par l’intermédiaire de l’amateur de pointus qui, ainsi, se rattrape de son raté originel (1-0). Dominateurs, bien en place, les locaux doublent la mise juste avant la pause quand Mohamed catapulte, de ses Louboupain, un centre de Sandro (2-0). En face, la principale occasion des Rouges fut ce coup-franc qui passait devant tout le monde avant de heurter le poteau. Une avance logique qui ne va pourtant pas se traduire par une rencontre de tout repos. Parce que les visiteurs décident de hausser le ton, refusant l’issue qui se dessine, et, accessoirement, parce que les Bleus commencent à déjouer. Dans une rencontre devenue ping-pongesque, où chaque camp se procure des occasions (du côté des locaux, on notera des face-à-face pour Yann, Alex et Cédric), mais où, globalement la maîtrise est passée du côté de nos voisins, les Rouges vont croire être revenus dans la partie quand leur attaquant parvient à dribbler le gardien du cru. Malheureusement pour lui, son plat du pied est repoussé par le poteau. Quelques instants plus tôt, un défenseur guenvillo-bettingeois évoquera sans mal un pénalty qui aurait pu être sifflé au bénéfice de Hochwald, celui-ci se rendant coupable d’un pied haut des familles. Heureusement, les joueurs de Matthieu Ultsch sortiront de leur léthargie dans le dernier quart d’heure. D’abord par Cédric S. qui, de la gauche, parviendra à prendre le meilleur sur le gardien (3-0), puis par Yann (4-0) et, enfin, Mikaël (5-0). Au-delà de cette victoire qui permettra à cette A de passer des fêtes de fin d’année plus douces, c’est un fait de jeu qui aura surtout marqué les esprits. Un petit pont dont la victime aura été, rien de moins, que le capitaine de l’A.S.B.G. Où l’on dit que, depuis, la bête se terre dans la forêt de Guenviller, honteux qu’il est, et que pour le voir, il faut avancer, entre les fougères, à pas feutrés. Sans bruit, les sens en éveil, peut-être distinguerez-vous, éclairée par la lune, la pointe de ses oreilles proéminentes. Si vous le croisez, de grâce, ne le brusquez pas. L’animal se sait traqué. Nul doute qu’il lui faudra de nombreux mois avant de vouloir à nouveau côtoyer ses semblables. Si, entre deux racines en guise de repas, il devait lire ces quelques lignes, qu’il sache que c’est tout un club qui veut lui témoigner sa solidarité. Pour preuve, profitant de ce premier dimanche de l’Avent et de ces commerces désormais ouverts le dimanche, certains décidèrent, dès la fin d’après-midi, de lui offrir un magnifique rouleau de grillage made in Brico Dépôt. Oui, cet esprit de famille, cette union même dans le déshonneur, c’est aussi ça, l’A.S.B.G.
By Maître Renard