A.S.B.G. : Un dimanche à oublier…ou pas

       Tandis que la canicule frappe une grande partie de la France en ce dernier dimanche du mois d’août, l’A.S.B.G. avait un dernier tour de chauffe à négocier avant le grand départ prévu la semaine prochaine lorsque le championnat reprendra ses droits. Un dernier tour de chauffe qui ne s’est pas passé comme prévu, la A s’inclinant aux pénaltys face à Behren 2 en coupe de Moselle (1-1) tandis que l’équipe réserve s’inclinait lourdement à Grundviller (4-1). Pas de quoi tomber pour autant dans la sinistrose, mais des choses à corriger sans plus attendre.

Laurent Bourg hausse le ton

Maintenant que tu as lu le chapeau introductif, que t’as pris connaissance du sous-titre, tu te doutes bien que l’après-midi de l’équipe B n’a pas rassuré des masses. Face à Grundviller qui proposait un mix de joueurs évoluant en 3^e et 4^e division, les hommes du coach à moustache ont rendu une copie plus que médiocre. Osons le dire sans passer par quatre chemins : c’était clairement mauvais. Avec une formation remaniée (soupirs…) chaque dimanche, qu’il est périlleux pour le technicien de poser une équipe qui soit « la plus cohérente possible » à défaut d’atteindre une perfection qui, de toute façon, serait fantasmée. Durant une rencontre divisée en tiers-temps, on remarquera que le premier round ne souleva pas un enthousiasme débordant, les deux équipes se neutralisant (lire : « aucune ne parvenant vraiment à mettre un pied devant l’autre ») et les gardiens étant au repos forcé. On citera éventuellement un ballon en profondeur donné pour Fred dans le dos de la défense avant que celui, repositionné en n°10, ne se fasse rattraper par la patrouille. Dès le coup d’envoi du 2^e acte, on commence à voir des choses un peu plus séduisantes. D’abord sur un coup-franc du même Fred détourné par le gardien en corner, puis sur un ballon donné en profondeur pour Benjamin et Salvator qui butent sur le gardien. Bon, ça reste pauvre, on est d’accord. En face, même si la défense de l’A.S.B.G. se dégage souvent comme elle peut, lors de cafouillages et autres centres qui transpercent la surface, l’attaque locale se montre heureusement peu inspirée. Néanmoins, cela n’empêchera pas les joueurs du cru d’ouvrir le score quand, sur un coup-franc excentré lointain mal dégagé, l’un des grenats tente, avec succès, une demi-volée à ras de terre avec ce petit rebond agréable à 1m du but (1-0). Durant la dernière pause, il a beau être appelé à se concentrer davantage sur son jeu que sur celui du voisin, et encore moins à perdre du temps et de l’énergie en revenant sur les décisions de l’arbitre du jour, il a beau être insisté sur l’importance de revenir aux fondamentaux, et accessoirement de ne rien lâcher, disons que la suite du scénario va un peu à contre-sens de toutes ces jolies (et nécessaires) paroles. Rapidement, les locaux aggravent la marque sur penalty (2-0) avant qu’un grenat ne s’amuse dans la surface, faisant moult crochets dans les six mètres, avant de fusiller le portier de l’A.S.B.G. (3-0). Entre-temps, Salvatore était parti au face à face avec le gardien mais tirait au-dessus à l’entrée des 16m. Sur son banc, Laurent Bourg engrange. Calme, il emmagasine une kyrielle d’informations. A un moment, on l’entend toutefois s’énerver quand tel ou tel joueur déraille, perdant ce qu’il lui reste de concentration en de vaines invectives. Si les Oranges réduisent le score par l’intermédiaire de votre serviteur (3-1), ils en prennent une quatrième et dernière couche pour la route quand l’excellentissime stoppeur de Grundviller y va de sa reprise à l’entrée de la surface, laquelle trompe le pauvre Max masqué par une nuée de jambes (4-1). Si, durant la préparation, il avait fait montre d’un calme olympien, cette fois, Guy la Moustache desserre le nœud de la cravate. En ligne de mire : l’état d’esprit défaillant, cette propension à s’éparpiller, à beugler dans son coin. Il explique : « Ce que je ne supporte pas, et je vous regarde tous dans les yeux, ce sont les écarts de voix, les pétages de plomb. Depuis cinq ans que je suis coach, je dis qu’à chaque fois qu’un joueur sort de ses gonds, il perd d’abord ses moyens et son football », insistant également sur l’effet boule de neige envers les coéquipiers. S’il n’oublie pas de terminer sur une note d’espérance, se disant persuadé qu’avec le championnat à débuter sous peu, « on ne passera pas pour des neuneus ! », encore faut-il qu’il puisse bénéficier de la substance nécessaire à son objectif : le maintien de sa formation en 3^e division, elle qui va découvrir ce niveau dans à peine quelques jours.
En somme, qu’il ait ce qu’il faut à sa disposition et qu’ensuite, le « ce qu’il faut » passe de la théorie à la pratique et ça, il ne peut pas le faire à la place des joueurs.

On tombe et après ?

Quand le ciel est radieux, le moindre nuage se voit et les plus pessimistes devinent déjà les prémices d’un futur changement de temps. Avant de démarrer leur championnat en 2^e division, là-aussi une découverte pour l’équipe première de l’A.S.B.G., les hommes de Matthieu avaient une dernière opposition à se mettre sous la dent. En coupe de Moselle, ils accueillaient la formation de Behren 2, également pensionnaire de 2^e division. Une rencontre qui tenait à cœur du coach local, évoquant, dans son propos d’avant-match, l’épopée du club de Holving la saison passée et sa farouche envie d’en faire de même. Alors, il martèle l’importance d’aller à l’impact, d’être collés aux behrinois, d’être en bloc, présents dès la première minute de jeu. Sans doute aurait-il espéré une entame de match plus tonique mais, quand bien même les Bleus manquent semble-t-il de tranchant, ce sont bien eux qui se procurent les plus grosses occasions. Au quart d’heure de jeu, un centre en retrait de Danilo est dévié par un défenseur, contraignant son portier à la parade ; dans le prolongement, l’italien tatoué récupère à nouveau la chique, centre une nouvelle fois en retrait et Brice voit sa reprise contrée et…mourir sur le poteau opposé. Un peu plus tard, après avoir une première fois fait chauffer les gants du gardien adverse, Sandro s’écroule dans la surface dans un cri déchirant sans que l’arbitre ne bronche. Dans la foulée, sur un corner mal dégagé, Pierre, de la tête, trouve Brice dans la surface côté gauche, mais la frappe du gauche de l’attaquant local est trop croisée. En seconde période, bien que les Bleus aient viré le frein à main, ce sont les joueurs de Behren qui vont ouvrir le score (0-1) avant que Sandro, sur pénalty, ne remette les compteurs à zéro à quelques minutes du coup de sifflet final (1-1). Avant cela, Danilo et Mohamed avaient buté sur le dernier rempart rouge et blanc tandis que Pierre avait placé une première tête sur la barre avant qu’un second coup de boule ne soit détourné par le gardien. Un blondinet bouclé qui ne sera pas davantage en réussite un peu plus tard, car c’est lui qui ratera l’ultime pénalty lors de loterie des tirs aux buts (4-5). Si l’on sent tout le poids de la déception s’abattre sur le vestiaire, rapidement, les messages invitant à se remettre d’équerre fleurissent. Ils appellent à l’unité collective, à une mobilisation générale, à lever la tête, à proscrire toute rumination. Car A comme B ont plus que jamais une responsabilité : se relever.

By Maître Renard